L’accompagnant à la naissance : 8 conseils pour bien le choisir

Assalamalayki / Coucou coucou. J’espère que tu te portes bien biidhnillah. Aujourd’hui, j’aimerais te parler du rôle de l’accompagnant à la naissance.

 

Comme une évidence, c’est bien souvent le mari qui est choisi pour cette épreuve épique. Tu as peut-être, comme moi, cette scène mémorable en tête. La future maman lui écrase la main et les doigts sous l’effet de la douleur en lui hurlant “tu ne me toucheras plus jamais de ta vie !”

Mais son rôle ne se limite pas à se faire maltraiter (bravo messieurs pour votre courage), il est beaucoup plus important. 

En revanche, ce n’est pas forcément le plus apte à le faire. 

Tout d’abord, il faut que monsieur ait envie d’assister à l’accouchement. Il peut très bien ne pas se sentir à l’aise avec cette idée. Après tout, tu ne peux pas lui en vouloir non plus ; il a ses propres appréhensions et ne vit pas les choses comme nous. 

Sache donc que d’autres personnes peuvent t’accompagner pour la naissance de ton bébé : ta maman, ta belle-mère, une copine, une doula, ou tout simplement tu peux très bien décider de rester seule. 

Tu vois, il n’y a pas vraiment de règles en la matière. Le plus important, c’est que tu vives ce moment intense dans ta bulle, sans anxiété et en toute sérénité. 

Et pour cela, je t’écris pour te donner les 8 qualités que ton accompagnant à la naissance doit avoir. Une piste pour t’aider à trouver LA bonne personne qui va te suivre dans cette grande aventure.

L'accompagnant à la naissance et islam.

accompagnant à la naissance

Avant de te donner mes conseils pour bien choisir ton accompagnant à la naissance, il est important de se pencher sur ce qu’il en est en islam.

La question que tu te pose sûrement est : Mon mari peut-il assister à mon accouchement ?

Et bien notre cher cheikh Tchalabi (hafidhahoullah) y a répondu. Je te met le lien juste ici pour lire la réponse au complet.

 

Maintenant voyons comment bien choisir la personne qui t’accompagnera.

Être en accord avec tes souhaits

La première qualité que ton accompagnant à la naissance doit avoir, est d’être en accord avec ton plan de naissance. Tout simplement. (Voici d’ailleurs un article qui te donne des astuces pour le rédiger)

Cela vous permettra d’être une équipe soudée pendant les heures de travail qui vous attendent. 

Imagine-toi travailler avec un collègue que tu ne peux pas supporter. Vous êtes sans cesse en désaccord et à de nombreuses reprises, tu t’es vu pincer les lèvres pour ne pas dire de bêtises. Rester avec lui est contre-productif pour ton travail.

À l’inverse de cela, il y a cette collègue avec qui tu travailles en symbiose. Pas besoin de parler, puisqu’il vous suffit d’un regard pour comprendre ce que l’autre attend.

Avec qui veux-tu le plus travailler ? Ta collègue Samantha, on est d’accord ! (oui, j’ai décidé de l’appeler comme ça).

Et bien, c’est un peu la même idée pour ton accompagnant à la naissance.

S’il n’est pas en accord avec ton plan de naissance, à la moindre difficulté vous serez en désaccord.

Il va être difficile pour lui de respecter tes souhaits puisque ses propres pensées sont en totale opposition. Cela va créer de la discorde et le climat ne sera pas serein, voyant ainsi ta bulle éclater en mille morceaux. 

Le fait que ton accompagnant soit en accord avec ton plan de naissance est vraiment le premier conseil essentiel que je te donne. Je dirais même que c’est non-négociable.

 

Disponible pour toi à 200 %

Exit les notifications des réseaux sociaux qui sonnent régulièrement !

Il faut que ton accompagnant soit disponible, uniquement à tes côtés, et donc sans téléphone.

Le but n’est pas que la personne qui t’accompagne soit dérangée toutes les demi-heures. Cela peut vite devenir anxiogène, et te faire sortir de ta bulle si salvatrice.

Ton accompagnant doit être vraiment disponible, toujours à tes côtés. Au risque de voir son téléphone lancé contre le mur.

 

Serviable, pour répondre à tes besoins

Quand tu accoucheras, tu seras tellement prise dans le tourbillon de la naissance que tu auras besoin d’aide pour la plupart de tes besoins.

C’est pourquoi, la troisième qualité que devra avoir la personne qui t’accompagne sera le fait d’être serviable.

Elle devra répondre à tes besoins primaires comme te donner à manger, t’aider à boire, à aller aux toilettes, ou à prendre une douche. Il faudra également qu’elle te nettoie si tu en as besoin ou qu’elle passe un coup de serpillière. 

Et oui, lors de l’accouchement des fluides corporels peuvent s’évacuer que ce soit du liquide amniotique, du sang, du vomi, de l’urine et même du caca (et oui on y passe toutes). Pas très glamour certes, mais il faut s’y préparer car ça arrive et c’est tout à fait normal. Et tu te doutes bien qu’à ce moment-là ce n’est pas à toi de prendre le balai ou de changer l’alèse du lit.

 

accompagnant à la naissance

En toute discrétion, à pas de velours

C’est un peu une suite logique du précédent point. Il s’agit de la discrétion.

Ton accompagnant à la naissance ne doit pas être trop imposant.

On s’entend que ce n’est pas le moment de lancer un débat pour ou contre le pass-sanitaire.

Il doit pouvoir à la fois venir au bon moment, et en même temps rester à l’écart quand tu en auras besoin. Un vrai jeu de funambule.

 

Entre vous, une confiance protectrice

Il faut que je sois transparente avec toi. Lors de ton accouchement, ta pudeur va être mise de côté, très loin, aux oubliettes même.

Tu ne te reconnaîtras plus, et ton accompagnant non plus. Toi qui est de caractère si douce et réservée peut soudainement te mettre à hurler et dire quelques gros-mots (c’est une question de déconnexion mais j’en parlerai peut-être un autre jour).

Ainsi il est important que tu puisses avoir confiance en ton partenaire chez qui tu ne craindras pas le jugement.

Vous devrez être à l’aise tous les deux. Comme les doigts de la main. Ce qui m’amène au point suivant.

 

Ensemble, unis comme les doigts de la main

Une des qualités souvent mise de côté mais ô combien importante, est que ton accompagnant doit être un bon avocat.

Il va devoir défendre, bec et ongles, ton plan de naissance (d’où l’importance de bien la connaître) et tes positions de future maman.

Il a le rôle de tampon entre l’équipe soignante et toi. Ainsi, une bonne dose d’éloquence ne sera pas de trop pour défendre tes intérêts. Argumenter tes souhaits et émettre ce que tu ne veux pas, seront ses priorités.

Prenons un exemple simple, celui du cordon ombilical et de son clampage. Il faudra que ton accompagnant n’hésite pas à dire ” Non ! On préfère attendre, ne le coupez pas trop vite.” 

Il faudra que cette personne défende tes souhaits, tes choix, pour qu’ensemble vous formiez une équipe de choc.

Organisée, elle sera !

Ton accompagnant à la naissance devra faire preuve d’une grande organisation.

Il devra savoir où sont les habits du bébé lorsque l’équipe soignante va lui demander, où sont les papiers administratifs, ton chargeur, l’huile pour te masser ou encore les couches. 

La voiture devra être opérationnelle (ce n’est pas le moment d’être en réserve) et les enfants devront être amenés chez leur nounou d’un soir.

Tout cela s’anticipe et une bonne organisation te permettra de plonger sereinement dans l’écoute de ton corps.

La douleur ne doit pas l'effrayé

Ce dernier conseil, c’est un peu la cerise sans laquelle le gâteau n’existe pas. 

Cette personne si précieuse qui va t’accompagner devra être endurante face à la douleur.

Voir souffrir son épouse, sa fille, sa sœur, cela peut jouer sur nous. Ressentir cette douleur, c’est difficile à vivre surtout lorsqu’on se sent spectateur et qu’on ne pense rien pouvoir faire. 

 

Pour la petite histoire, cela m’est déjà arrivé lorsque j’ai accompagné une future maman. Son époux a dû quitter la salle de naissance, car il ne supportait pas de voir sa femme souffrir. 

C’est un sentiment humain, qu’il faut apprendre à dépasser. Oui, car nous sommes tous amenés à vouloir que cette douleur se termine.

 

La tentation est grande pour l’accompagnant de dire : “ Tu ne veux pas prendre une péridurale ? Parce que là, je vois que tu as mal.”  Cela peut te faire vaciller, même céder ! Alors que tu gères très bien la situation.

Pour lui, les secondes vont se transformer en minutes, et les minutes en heures. 

 

C’est à ce moment précis que le rôle de ton accompagnant va se jouer.

Il faudra qu’il soit endurant face à ta douleur, pour respecter tes souhaits, malgré l’adversité.

 

Et maintenant, que doit-il faire ?

Maintenant que nous avons vu ensemble comment bien choisir ton accompagnant à la naissance. Sache que j’organise le 25 Août à 21h30 un atelier pour t’expliquer ce qu’il peut faire concrètement pour t’aider le jour de l’accouchement. 

Non, il ne va pas rester assis, bloquer entre le monito et le lit. Pire encore, avec une équipe soignante qui l’intimide, dans un lieu qu’il ne connaît pas. 

La perle rare existe, sois en sûre ! Nous allons apprendre ensemble ce que ton accompagnant peut mettre en place pour t’aider au mieux pendant ce moment exceptionnel. Pour que lui aussi soit acteur de ton accouchement.

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