Accouchement libre : une évidence dans cette crise sanitaire.
Assalamalayki / coucou coucou
Aujourd’hui j’ai décidé de parler d’accouchement libre. Pour la simple que raison qu’avec la crise sanitaire que nous traversons, l’entrée du pass sanitaire et l’obligation de vaccination… et bien de plus en plus de femmes vont se tourner vers ce mode d’accouchement.
Certaines par choix et d’autres parce qu’elles n’auront pas le choix.
Le manque de sages-femmes augmente le poids de la balance en faveur d’un accouchement libre puisqu’il est de plus en plus compliqué d’être accompagné lors d’un accouchement à domicile.
D’ailleurs, voyons tout de suite la différence entre un accouchement libre (appelé aussi ANA pour accouchement non assisté) et un accouchement à domicile.
Qu’est ce qu’un accouchement libre ?
C’est le fait d’accoucher chez soi, seule, avec l’aide des personnes que nous avons choisies.
Contrairement à l’accouchement à domicile, il n’y a pas de personnel médical présent. La maman décide d’accoucher avec son mari, ses amies, les membres de sa famille, éventuellement une doula ou ses enfants. Le choix de son environnement et du lieu de l’événement se fait en fonction de ce qu’elle désire.
D’un point de vue religieux, cheikh Al Albani (rahimu Allah) a recommandé aux femmes d’accoucher chez elles et d’aller à l’hôpital uniquement en cas de complications ou si le médecin le juge nécessaire. Récemment, cheikh Najmi a déclaré qu’il était beaucoup mieux pour la femme d’accoucher chez elles.
C’est d’ailleurs le choix que j’ai fait pour mon dernier enfant (tu peux lire mon témoignage ici) et cela reste l’une des expériences les plus incroyables de ma vie. Honnêtement, je ne me vois pas accoucher autrement tellement les avantages sont nombreux.
Et pour appuyer mes dires, voici quelques exemples.
Quels sont les avantages ?
L’intimité.
Je répète souvent aux mamans de rester le plus longtemps possible à leur domicile lorsque le travail commence. Le fait de rester chez soi permet à la maman de faire ce qu’elle désire.
- manger ;
- boire ;
- prendre une douche;
- se déplacer…
La maman est dans son cocon en sécurité ce qui lui permet de sécréter les hormones nécessaires pour le bon déroulement de son accouchement.
Cette bulle si précieuse est pourtant si fragile. Un rien peut l’éclater. Ce qui est le cas à l’hôpital où il y a de nombreuses intrusions tant physique qu’émotionnel.
La maman est actrice de son accouchement.
À l’hôpital, la maman va (au mieux) écrire un plan de naissance pour dicter ses volontés.
Cependant, elle sera toujours limitée par les protocoles de service, par le personnel qu’il y a sur place ou par les moyens de cet hôpital. De ce fait, ces décisions ne seront pas toutes respectées.
- Si elle veut prendre un bain car elle a besoin de chaleur et du confort de l’eau mais que la baignoire n’est pas disponible, elle devra attendre.
- De même, si le tracé au niveau du monitoring devient légèrement anormal et nécessite une petite surveillance, elle va devoir rester allongée pour le garder en place. Son plan de naissance est alors mis de côté et son instinct également.
Combien de mamans déclarent qu’on leur a volé leur accouchement car elles ne pouvaient pas prendre leurs décisions librement ?
En accouchant chez elle, la maman est pleinement actrice de son accouchement. C’est elle qui va ressentir des choses qu’elle ne pourra pas forcément percevoir à l’hôpital à cause de tous les moyens de surveillance qui vont l’éloigner de la connaissance de son corps.
À domicile, dans sa bulle, elle pourra davantage être centrée sur elle-même et pourra donner les indications et les directives qu’elle souhaite.
La physiologie peut opérer.
L’accouchement est un rouage parfaitement huilé : les mécanismes hormonaux découlent les uns des autres, les stades avancent un par un, centimètres par centimètres.
Il suffit d’un petit grain de sable pour que ce mécanisme s’enraye.
Cette perturbation peut être liée à :
- un toucher vaginal,
- un monitoring,
- une pose de perfusion,
- une prise de tension,
- un saturomètre,
- des bruits dans le couloir,
- une lumière trop intrusive,
- des protocoles millimétrés sur la dilatation,
- etc.
Cela empêche la physiologie d’opérer et peut entraîner des complications ou un ralentissement du travail.
Lors d’un accouchement libre, la maman ressent moins de stress et de perturbations, ce qui la rend plus sereine.
Le processus hormonal et la physiologie peuvent se mettre en place correctement et librement.
L’accouchement libre est-il légal ?
C’est une question qui revient souvent.
En France, rien n’interdit l’accouchement libre.
En revanche, la déclaration de naissance peut donner du fil à retordre aux couples qui décident d’enfanter seuls. Le personnel administratif n’ayant pas l’habitude d’être confronté à ce type de naissance, peut retarder la transcription de l’acte de naissance. Je te conseille vivement de te rendre à la mairie avec les textes de loi nécessaires.
Concernant les autres pays, je te conseille de bien te renseigner sur sa législation et de ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu’on te dira.
Lorsque j’ai pris la décision d’avoir un accouchement libre, de nombreuses personnes m’ont dit que c’était interdit. Alors qu’il en est rien. En revanche il est obligatoire de se rendre à l’hôpital pour qu’une sage-femme ou un gynécologue puisse témoigner de la naissance et dresser la déclaration de naissance.
Beaucoup de femmes prennent la décision de faire passer leur accouchement comme étant inopiné afin de faciliter la déclaration de naissance par la suite.
En revanche, il faut se préparer à se faire remonter les bretelles car beaucoup pense que l’accouchement est dangereux et nécessite une surveillance accrue.
Voyons d’ailleurs si l’accouchement libre est dangereux.
Est-ce dangereux ?
La faute des médias.
Cette question est tout à fait légitime compte tenu de l’énergie que les médias dépensent pour nous faire croire que l’accouchement doit être médicalisé.
Malheureusement, nous n’avons pas de statistiques sur les accouchements libres.
Et là encore, les médias nous montrent ce qui les arrangent. Ainsi les rares accouchements libres qui sont relayés sont ceux où il y a une complication. Ce qui donne une impression de chaos. Faussement, on peut penser alors qu’à chaque naissance à domicile cela se passe mal. Pourtant, c’est extrêmement rare. Dans les faits, d’après l’expérience des doulas ou des mamans racontant leur histoire, les accidents sont rarissimes.
De plus, les mamans qui prennent la décision d’accoucher chez elles présentent un accouchement à bas risque. La grossesse s’est bien déroulée et il n’y a aucun souci pour l’accouchement. Ainsi, on ne peut pas passer du physiologique au pathologique en un claquement de doigts. Si tout s’est bien déroulé jusque-là, il n’y a aucune raison que la naissance se passe mal.
Mais finalement…
Certaines femmes veulent accoucher chez elles car le plan de naissance a été refusé, notamment les mamans ayant déjà eu recours à une césarienne et voulant accoucher par voie basse, les mamans avec de trop gros bébés que l’on avait menacées de déclenchement ou de césarienne ou des mamans présentant des bébés en siège. Et bien étonnement, ces femmes catégorisées à risque ont un accouchement libre qui se passe très bien. Il peut y avoir des petits incidents mais en général ceux-là se résolvent spontanément.
Finalement, dans les faits il y a très peu de complications et ce n’est pas plus dangereux d’accoucher à la maison qu’à l’hôpital.
Je dirais même que l’inverse est vrai. L’hôpital sort de la physiologie en introduisant des protocoles et une médicalisation sur des processus qui n’en ont pas réellement besoin. Ce qui fait obstacle au bon déroulement de la naissance.
Pour aller plus loin
Si l’accouchement libre t’intéresses mais que tu te poses encore pas mal de questions, j’organise un atelier mercredi 28 juillet à 21h30.
Si tu veux en savoir plus, c’est ici que ça se passe.
Qu’Allah azawajal te préserve.
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