Dormir entre les contractions : oui c’est possible
On me demande souvent comment j’ai fait pour dormir entre les contractions lors de mon dernier accouchement.
J’étais d’ailleurs la première à dire que c’était IM-PO-SSIBLE si on n’avait pas une péri super dosée. Et pourtant, j’étais la première étonnée lorsque je m’endormais (pour ne pas dire comater) entre deux vagues.
Alors aujourd’hui, je te donne mes astuces pour dormir entre les contractions (ou au moins te détendre au max).
Dormir entre les contractions... Comme une nuit lambda.
Mon premier conseil, est de se mettre dans des conditions de sommeil … tout simplement :
Je suppose que lorsque tu t’apprêtes à t’endormir, certaines conditions doivent être respectées :
- noir complet,
- couverture douillette pour ne pas avoir froid,
- oreiller pour être bien installée,
- silence,
- porte d’entrée fermée à double tours (imagine-toi dormir la porte grande ouverte, ce serait impossible).
Eh bien pour le jour de ton accouchement, ces critères doivent également être respectés :
- obscurité,
- chaleur et confort,
- silence,
- sécurité.
Cela permettra à ton corps de sécréter les endorphines nécessaires pour calmer les contractions, te détendre, somnoler et pourquoi pas… t’endormir entre les contractions.
Être dans un lieu sûr et CONNU.
Tu as déjà dû vivre ce moment. Lors d’un voyage, dans ta chambre d’hôtel tu as vraiment de la difficulté à dormir sur tes deux oreilles malgré le décalage horaire. En revanche, la deuxième nuit,aucun souci : tu dors comme un bébé (ou plutôt comme son papa).
C’est ce qu’on appelle “l’effet première nuit”. Des chercheurs ont montré que le cerveau ne s’endormait pas complètement dans un lieu inconnu.
Et là, tu te demandes sûrement : “Ok, mais où est le rapport avec mon accouchement ?”
Eh bien tu auras plus de chances de t’endormir entre les contractions si tu es dans ton foyer que dans ta chambre d’hôpital.
Et si tout le monde ne peut pas se permettre d’accoucher chez soi, tu peux t’autoriser à rester le plus longtemps possible chez toi.
Savoir pour pouvoir dormir
Admettons que tu t’apprêtes à t’endormir, et que je te dise tout alarmée qu’une tempête arrive.
Tu ne trouveras le sommeil qu’en étant sûre que la tempête n’existe pas. Et pour te rassurer, tu auras fait non pas une, mais plusieurs recherches afin d’être sûre et certaine que tu n’es pas en danger.
Une fois le danger écarté, tu pourras plonger dans un sommeil profond.
🔺 Or, depuis des décennies, la société nous dit que l’accouchement est potentiellement dangereux. La future maman doit rester sous surveillance, entourée d’un personnel médical ultra qualifié, “au cas où” quelque chose dégénèrerait.
Sérieusement : il y a de quoi avoir peur et rester en état de vigilance ! Comment veux-tu t’endormir paisiblement dans ces conditions?
Rassure-toi, l’accouchement est une tempête certes, mais elle loin d’être dangereuse.
Tu as toute une vie de fausses croyances à déconstruire sur l’accouchement, alors informe-toi.
Plus tu connaîtras les processus d’accouchement, plus tu les accepteras, plus tu lâcheras prise et mieux tu t’endormiras.
C’est aussi simple que ça.
Mais si je dors, mon travail ralentira !
On a tellement martelé aux femmes de bouger pendant leur accouchement qu’elles ont peur de rester inactives.
Au point que lorsqu’elles ont envie de prendre du repos, elles se sentent coupables de ne pas bouger.
Alors pas d’inquiétude :
1- Tu vas te réveiller pendant la contraction et te mobiliser. Si tu arrives à t’endormir en étant installée sur un ballon d’accouchement, alors tu pourras facilement bouger le bassin pendant la contraction et te balancer.
2- Tu ne vas pas dormir pendant tout ton accouchement mais une petite partie. Il y aura forcément des moments où tu seras en mouvement.
3- Si ton corps demande du repos, profites-en ! Ce sommeil est souvent le signe avant-coureur que bébé arrive. La dernière ligne droite va te demander énormément d’énergie, alors ose dormir si l’envie se présente. C’est ce qu’on appelle la phase de quiétude. Une fois la dilatation complète, le travail peut s’arrêter. quelques minutes pour certaines et plusieurs heures pour d’autres.
4- Et pour conclure, sache que si le travail avance chez une femme stressée, avec péri et allongée sur le dos, alors il avancera si tu es relaxée et dans la position que tu as choisie.
L’acceptation : la clé pour un accouchement réussi.
Évidemment, pour dormir entre les contractions, il faut accepter tout le processus de l’accouchement.
- Accepter que ça puisse faire mal,
- que ce soit long,
- que tout ne se déroule pas comme tu l’avais imaginé.
Lâcher prise et se laisser aller tout doucement, au rythme des vagues vers un sommeil imprévu.
Pour aller plus loin
Pour compléter cet article, en voici un autre où je te parle de la douleur des contractions.
Voici également le témoignage de mon dernier accouchement en totale autonomie et où j’ai réussi à dormir entre les contractions.
Et pour te préparer à vivre un accouchement naturel tout en respectant tes croyances, ma préparation oummi accouche au naturel est là pour t’accompagner.
Je te souhaite une belle journée et un bel accouchement.
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